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ALSTOM : déplumer la SNCF ou la technique gouvernementale du sapeur Camember !

Strasbourg, le 13 septembre 2016 : mercredi 7 septembre, le groupe Alstom annonçait la fermeture de son site de Belfort (Franche-Comté) pour transférer sa production de trains à Reichshoffen (Alsace). Cette rationalisation des sites fait suite à la baisse des commandes de TGV et TER en France. Cinq jours plus tard, à l’issue d’un entretien à l’Elysée avec la direction du groupe, le Président de la République a fixé comme objectif à son Gouvernement de maintenir les activités ferroviaire de Alstom sur le site de Belfort.

camember

En tant qu’ancien maire de Valenciennes (Alstom emploie plus de 1200 personnes dans le Valenciennois), vice-président de la commission des transport et membre de la commission industrie du Parlement européen et rapporteur au nom du groupe des libéraux (ADLE) pour la résolution sur la compétitivité du secteur européen de l’équipement ferroviaire, je souhaitais faire part des éléments de réflexion suivants :

  1. En l’absence d’une politique de restructuration de la filière de l’industrie ferroviaire à l’échelle européenne, qui s’avère de plus en plus nécessaire, ce type de problèmes ne va que s’aggraver. Je défends de longue date la création d’un « Airbus du ferroviaire », un constructeur ferroviaire européen qui soit hyper compétitif tout en produisant en Europe.
  2. La solution qui consiste à déplumer la SNCF (d’ores et déjà poignardée par ce gouvernement lors des récentes révisions des cadres sociaux et en situation budgétaire compliquée (dette abyssale) augmentera les difficultés dudit opérateur national sans offrir de solutions industrielles pérennes au site de Belfort. L’exécutif nous offre un bon remake des Facéties du sapeur Camember.
  3. Dans ce domaine comme dans d’autres, il nous manque une réflexion davantage structurée et une vision à plus long terme.
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