Ils en parlent

Brexit : c’est compliqué de travailler avec les Anglais ! – FranceTV

Géopolis, France TV Info, le 19 mai : A voir ou à revoir mes deux interview sur le Brexit

Brexit ou pas Brexit : l’avis des eurodéputés français

Eurodéputé depuis 2009, Dominique Riquet est un centriste (Parti Radical), il siège à Strasbourg dans les rangs du groupe ADLE, le groupe libéral du Parlement. Le groupe le plus fédéraliste en Europe, où l’on ne cache pas qu’elle fonctionnerait beaucoup mieux sans les Anglais. Sous ses faux airs de colonel de l’armée des Indes, Dominique Riquet a été l’un des premiers à mettre les pieds dans le plat.

J’ai pris position très rapidement sur le sujet [du Brexit], et c’était considéré comme politiquement pas correct du tout. Puis finalement, les gens réfléchissent au fait que ce n’est pas un problème d’aimer ou non l’Angleterre, de la respecter ou pas. C’est un problème de savoir pour nous européens, est-ce que les Anglais sont mieux dans le marché unique mais hors de la construction politique, ou est-ce qu’ils sont mieux dans la construction politique ?

Tout le monde a vu, notamment les gens qui travaillent à et dans l’Europe, combien c’était compliqué de travailler avec les anglais et combien souvent cela retardait le mouvement de tout le monde. Donc, effectivement, cette idée-là a maintenant émergé par rapport à une réaction un peu émotionnelle et affective qui était de dire « ne me quitte pas », pour finalement dire que s’ils reprennent un peu de liberté, ils ne resteront pas très loin mais ils nous empêcheront plus d’avancer.

Brexit : le jour d’après

Le centriste Dominique Riquet (Parti radical, ALDE) est confiant dans l’Europe post Brexit. C’est l’occasion, pour lui, d’un approfondissement de la construction de l’Europe, en se dégageant de l’inertie que fait peser Londres. En fait, pourrait-on résumer, à quoi bon s’interroger sur l’absence d’un pays qui ne participe pas à la plupart des politiques européennes ?

J’aime beaucoup les anglais, je pense d’ailleurs qu’ils apportent à l’Europe, à la fois leur note personnelle, politique, libérale, ils apportent aussi beaucoup à notre produit intérieur brut global et aux relations qu’on peut avoir et au poids qu’on peut avoir dans le monde.

Simplement à l’intérieur de l’Europe, pour autant qu’ils y soient d’ailleurs parce qu’ils sont quand même en dehors de Schengen, en dehors de l’euro, en dehors d’Europol – bref, ils ont un pied dans la porte plus qu’ils n’y soient vraiment –, en réalité, je pense qu’à l’intérieur de l’Europe, ils freinent beaucoup, énormément, l’intégration européenne.

On est arrivé à un moment où l’Europe a besoin de plus d’intégration, sur le plan fiscal, social et probablement aussi sur un certain nombre de souverainetés. Et donc eux, c’est un élément de frein extrêmement important. Je pense que s’ils étaient dehors, ils pourraient continuer à participer à la vie du marché unique tout en arrêtant de freiner sans arrêt la marche de l’Europe.

La deuxième chose, c’est que l’Europe n’est pas une prison, que les peuples se rassurent. On n’est pas obligé de rester si à un moment donné les peuples ont envie de sortir. On reproche souvent à l’Europe de ne pas être démocratique, alors que dans le fond, c’est une leçon de démocratie : «voulez-vous rester ou voulez-vous partir ? Vous êtes libres de votre destin !

La troisième chose, c’est que peut être aussi une Europe plus concentrée et plus efficace redeviendra plus attractive.

Vous pouvez l’intégralité des articles de Géopolis ici et ici.

X