Euro-circonscription Nord-Ouest,  Ils en parlent

70 ans de paix en Europe, ça n’était jamais arrivé ! – La Voix du Nord

Lundi 9 mai, j’étais à Arras en compagnie du maire Frédéric Leturque pour célébrer la journée de l’Europe, symbole de paix et d’unité.

 

En 2015, Émile Fournier, ancien résistant déporté était venu en personne, à 92 ans, dévoiler la plaque consacrée depuis 2012 à ces personnalités arrageoises qui, au goût du maire Frédéric Leturque, ont porté les valeurs de l’Europe. « On tire quelquefois le fil un peu loin », concédait-il avec humour ce lundi matin, lors d’une cérémonie célébrée à l’hôtel de ville. Cette année, l’heureux élu était absent. Pour cause : Carolus Clusius n’est plus de ce monde depuis 1609. Mais une chose est sûre : ce médecin et botaniste né en 1526 à Arras – quand l’Artois était alors une province des Pays-Bas espagnols –, a bien laissé son empreinte et semé ses graines dans toute l’Europe, fréquentant plusieurs universités de Gand à Montpellier… avant de s’établir à Vienne.

Créateur des premiers jardins botaniques, il a « en moins de vingt ans parcouru toute l’Europe » et véhiculé partout les fruits de ses découvertes. On lui doit celle de la culture et de la consommation de la pomme de terre, plus d’un siècle avant Parmentier. « Il a aussi introduit la tulipe aux Pays-Bas, a rappelé Frédéric Leturque. La tulipe est à nous ! Nous pourrions établir une taxe. » Trêve d’humour, « il est important de donner des visages et des noms sur des constructions qui ont marqué l’Europe », a insisté le maire, en évoquant les préoccupations actuelles. « On voit les difficultés, mais regarde-t-on les succès ? » Allusion à des projets comme celui du canal Seine Nord, « vrai espoir pour l’économie française et européenne ».

Dominique Riquet, député européen, ex-maire de Valenciennes, est venu apposer sa signature sur la charte du réseau Europe et Engagement, et prêcher la bonne parole dans cette ville d’Arras « exemplaire sur le plan de sa pensée européenne », et sur cette Europe qui est malgré tout est « en danger, manque d’énergie » et de cohésion. « L’Union européenne a besoin de l’Europe. » Ce n’est pas dans la poche. Alors cela ne coûte rien de rappeler que « pendant plus de mille ans, il y a eu une guerre tous les 30 ans » et que « 70 ans de paix en Europe, ça n’était jamais arrivé. »

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