[INTERVIEW] Dominique Riquet au chevet de Vallourec – La Voix du Nord

« Dominique Riquet au chevet de Vallourec » – La Voix du Nord du 18 février

« Il n’a pas encore eu l’occasion de s’exprimer sur le sujet et pourtant, depuis le Parlement européen où il travaille désormais, Dominique Riquet suit de près le dossier Vallourec. « Je suis très amer », lâche-t-il. L’ancien maire de Valenciennes comprend bien le contexte international du pétrole mais il est « scandalisé par la recapitalisation de l’Etat français actionnaire à hauteur de 250 millions d’euros et dans le même temps par l’annonce de licenciements dans le berceau historique de Vallourec. Pourquoi faire porter l’impact économique sur la France et son berceau historique ? ». Comme les syndicalistes, le député européen dénonce « les investissements de Vallourec à l’étranger et notamment au Brésil. Des erreurs ont été commises ».

Lundi, à Bruxelles, le Valenciennois a pu rééchanger « rapidement » avec un Emmanuel Macron qu’il a trouvé « résigné ». Le ministre de l’Économie est venu exiger de Bruxelles des mesures rapides pour lutter contre le dumping chinois, « les produits en acier venus de Chine arrivent chez nous et sont vendus au prix de la ferraille. C’est donc compliqué de lutter. Et au fil du temps, des sites tombent et des emplois sont supprimés en Belgique, en France, en Angleterre ou en Allemagne. 340 000 emplois directs dans la sidérurgie sont menacés en Europe », observe l’ancien maire de Valenciennes.

Autre mesure sur laquelle Bruxelles doit se pencher. La sidérurgie n’est pas une industrie verte et elle ne doit pas payer pour ses émissions de carbone au risque de sinistrer toute l’activité. « On ne doit pas continuer le drame de la désindustrialisation. L’acier est une industrie stratégique. Si on perd l’acier, c’est grave », affirme Dominique Riquet. »

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