« Le dossier du cabotage routier en Europe reste à régler » ITW dans L’Officiel des transporteurs

Vice-président de la commission transport et tourisme (TRAN) au Parlement européen, l’eurodéputé Dominique Riquet décrypte les enjeux du transport routier en 2015 à l’aune de 2014. Le dossier du cabotage est toujours sur la table.

Quel est le bilan des travaux de la commission TRAN en 2014 ?

Dominique Riquet : « Année de transition compte tenu du renouvellement des institutions européennes, la commission TRAN a été toutefois active avec un certain emballement à la fin de la législature en avril 2014. Nous avons notamment voté le 4ème paquet ferroviaire et la directive « poids et dimensions » en première lecture en avril.

Fait marquant, nous avons rediscuté le dossier du cabotage avec le commissaire Siim Kallas, lequel voulait libéraliser totalement. Au passage, notre commission a eu de bonnes relations avec ce commissaire estonien très peu charismatique. Nous sommes revenus à Bruxelles avec quelques collègues pendant la campagne des Européennes pour le rencontrer et manifester notre ferme opposition à la libéralisation complète des flux d’autant que la question du détachement de salariés n’est pas résolue.

Le sujet est toujours sur la table. Au fond, nous avons voté un certain nombre de sujets sauf la directive des ports qui a été renvoyée. Nous en sommes maintenant au stade de la concertation avec le Conseil de l’Union européenne. […]

Comment appréhendez-vous les deux présidences lettonne et luxembourgeoise en 2015 ?

L’expérience montre que les présidences assurées par de petits États sont souvent positives. Les grands États ont plutôt tendance à montrer les muscles. Dans la troïka, les Lettons sont extrêmement présents. Je pense que cela peut être une assez bonne présidence.
Frédéric Cuvillier a émis l’idée de créer une agence européenne du TRM. Qu’en pensez-vous ?

Il existe déjà un certain nombre d’agences européennes. Ce qui a du sens c’est l’idée sous-jacente : faire converger un certain nombre de normes sociales avec les moyens de contrôle et de rétorsion.

On voit bien que le mode routier avance en ordre dispersé sur ce terrain. Cette idée n’est pas idiote mais, à ma connaissance, elle n’est pas dans les tuyaux des institutions européennes. Ce qui pourrait être dans les tuyaux c’est de confier à l’agence ferroviaire européenne une mission de transport routier. Cela serait intelligent. Est-ce une idée de transport ou de convergence sociale ? À mon sens, c’est plus une idée de convergence sociale.

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