Industry, research and energy (ITRE),  L'industrie, la recherche et l'énergie (ITRE)

Nucléaire : un gouvernement français bipolaire

Afin de compléter la palette d’outils de financements prévus par la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, Ségolène Royal a annoncé le 22 septembre 2015 le lancement du label « Transition énergétique et climat » pour le secteur financier. Ce label a pour vocation de mobiliser une partie de l’épargne au bénéfice de la transition énergétique et écologique et de porter l’excellence écologique française au plan européen.

Alors que l’énergie nucléaire semble être reconnue par le GIEC comme une énergie bas-carbone, le projet de référentiel (p.17 du document joint) du label « Transition énergétique et climat » dispose en son annexe 2 intitulée « Exclusions strictes et partielles » que :

 Sont exclues du périmètre d’investissement des fonds labellisés, les sociétés dont l’activité relève de l’ensemble de la filière nucléaire.

Parallèlement, le gouvernement français adopte une position vis à vis du nucléaire en « légère » contradiction avec ce qui précède dans le cadre du  rapport sur l’Union de l’énergie voté ce mardi 10 novembre en commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) du Parlement européen (Rapport GRÓBARCZYK).

En effet, dans une note du SGAE (Secrétariat général des affaires européennes placé sous l’autorité du Premier ministre) à l’attention des députés européens français membres de la commission ITRE (cf. PJ), il est énoncé:

Elles (i.e. les autorités françaises) soulignent en outre le rôle des technologies bas carbone dans l’atteinte de l’objectif de décar-bonation, ainsi que la contribution de l’énergie nucléaire à la sécurité énergétique et à la décarbonation.

 Après le retournement de veste de Ségolène Royale sur le renforcement des contrôles des émissions de polluants (en savoir plus ici),  l’exception bipolaire française pour les affaires européennes « brille » (de nouveau) de mille feux…

X