Nuit debout : la démocratie peut s’excercer de toutes les façons mais dans le respect de la paix civile – LCP / Public Sénat
Nuit debout en écho à Podemos ?
Europe Hebdo sur LCP et Public Sénat, 27 mai : Il y a cinq ans, des milliers d’Espagnols investissent la place de Puerta del Sol à Madrid pour manifester leur désaccord face à la politique d’austérité menée par le gouvernement. De ces actions de rue, ils créent un parti politique : Podemos. Aujourd’hui, le parti tient la mairie de Madrid, de Barcelone, plusieurs sièges de députés nationaux et européens. En France, depuis le 31 mars, la mobilisation de Nuit Debout réveille cette nouvelle forme de démocratie. A l’image des Indignés espagnols, comment peut-on analyser le mouvement français ? Nora Hamadi et les députés européens tentent d’éclairer ces tendances démocratiques qui secouent l’Europe entière.
« On a observé ce type de mouvement depuis la révolution française à intervalles réguliers avec des organisations culturelles qui dépendent du moment. C’est difficile de savoir si cela va déboucher sur une structuration. La démocratie est vivante et a beaucoup de formes différentes » souligne Dominique Riquet, membre du groupe démocrates et libéraux.
Au regard des blocages et des ruptures totales de dialogue social en France, comment analyser ces nouvelles formes de contestation ? Selon Dominique Riquet : « On observe quelque chose qui est moins fréquent. A la fois, une contestation de la loi (…) .Il y a aussi un choc culturel sur les méthodes avec l’usage du 49.3 et de l’autre côté l’usage de la grève. Il y a là un conflit idéologique et un conflit de pouvoir ».
Pourtant, si ces mouvements contestataires qui met en scène une jeunesse engagée à construire un renouveau politique, se multiplient en Europe, force est de constater que les partis d’extrêmes droites restent une réelle menace pour l’exercice démocratique .
