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Grève des taxis : mille fois oui à Uber loyal, non à uberPOP !

UBER

 Bruxelles, le 25 juin – Suite à l’escalade de violence observée en France, au mouvement de grève nationale des taxis et en prolongement des récentes déclarations de la Commissaire européen Elzbieta Bienkowska au quotidien allemand Handelsblatt, Dominique RIQUET plaide pour un retour au calme et renouvelle son appel aux institutions européennes et gouvernements nationaux à œuvrer de concert pour garantir une concurrence loyale dans le secteur des taxis, VTC et du co-voiturage en Europe.

 Pour Dominique RIQUET, vice-président de la commission des transports du Parlement européen, « la situation actuelle est préoccupante : d’un côté, une offre de taxis insatisfaisante et de l’autre, la concurrence vraisemblablement déloyale d’uberPop. Malgré la tentative roublarde se faire passer comme tel, ce n’est pas du co-voiturage contrairement à BlablaCar« . Le successeur de Jean-Louis Borloo à la mairie de Valenciennes estime que « l’on ne peut que souvent constater le manque d’efficacité du transport individuel de passagers avec chauffeur dans nos villes, surtout à Paris, si on les compare avec leurs consœurs internationales. C’est pourquoi je suis favorable à Uber « loyal » à condition qu’il respecte les dispositions légales. »

 Également membre de la commission en charge du numérique, l’élu précise « qu’il ne saurait y avoir, même pour les start-up, de dérogations aux règles fiscales, sociales et de sécurité ». Pour Dominique RIQUET, « cet envenimement de la situation et l’hétérogénéité des réglementations nationales réitère la nécessité pour les pouvoirs publics de combler le vide juridique actuel en Europe sur les VTC et le covoiturage en instaurant un cadre harmonisé qui ne freinera pas l’innovation.

« Fort heureusement, l’innovation précède toujours la règle. Le contraire, c’est le regrettable principe excessif de précaution. Nous sommes donc prêts à accompagner l’innovation et le développement de nouvelles formes de transport de passagers mais sans renier notre engagement pour une concurrence libre et non faussée. Or la société Uber qui semble si soucieuse (à juste titre) de défendre la liberté fondamentale d’entreprendre devrait garder à l’esprit le non moins important principe constitutionnel de « l’égalité des armes » conclut l’élu du Nord-Ouest.

 

Contexte : La loi française du 1er octobre 2014 sur les activités de taxi, de VTC et de covoiturage limite strictement l’offre d’une prestation de transport routier à titre onéreux aux Taxis et VTC. La société Uber, qui en conteste tant sa constitutionnalité devant le Conseil Constitutionnel que sa conformité au droit européen devant la Commission européenne, a subi plusieurs condamnations civiles comme pénales en première instance par les juridictions françaises. Nonobstant ce qui précède, le service UberPOP continue d’être commercialisé.

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