« Sans l’Union européenne, aucun grand projet ne serait possible » – L’Observateur

L’Observateur, le 24 octobre : Valérie Létard et Dominique Riquet défendent « l’Europe du quotidien »

Mais où est l’Europe? Ce n’est souvent qu’un simple logo que l’on peine à voir lors des inaugurations, qu’une simple ligne de financement que l’on oublie souvent de souligner lors des interventions publiques.

L’Union européenne est pourtant omniprésente dans notre quotidien mais elle paraît éloignée du terrain et des concitoyens. Or, au cours de ces dernières années, tous les grands projets et nombre de politiques régionales n’auraient pu se réaliser sans les financements de l’Europe.

Pour une Europe plus visible

Prenez l’exemple du Louvre-Lens. Grâce aux fonds européens, qui ont financé près de 25 % du projet, le Louvre-Lens est aujourd’hui devenu un véritable pôle culturel. Le musée emploie 150 salariés et aurait permis de créer 200 emplois dans le secteur du tourisme. Les exemples de ce type sont très nombreux.
« La réalité est la suivante, remarque Valérie Létard, première vice-présidente (UDI) de la Région Hauts-de-France. L’Europe intervient tous les jours dans le quotidien des habitants. La santé, l’insertion, l’emploi, la formation et le numérique et dans tant d’autres domaines. On ne le dit pas assez et l’Union européenne veut le faire savoir. Avec le Brexit, l’UE souhaite être plus visible auprès du grand public qui s’interroge sur sa véritable place. »

Dominique Riquet, député européen (UDI) et ancien maire de Valenciennes, confirme ce constat : « L’Union européenne est perçue comme lointaine, elle est pourtant très active sur le terrain. Nous devons être plus proches de nos territoires et des habitants. Pour cela je crois beaucoup à l’Europe des régions pour plus de proximité. »

1,5 milliard d’euros pour la Région Hauts de France

Le Conseil régional a en effet la responsabilité de la gestion de ces fonds européens. C’est à Valérie Létard d’accompagner les associations, les entreprises et les collectivités locales qui cherchent à boucler les plans de financement avec l’argent de l’Union européenne.
Les enjeux sont énormes. La Région Hauts-de-France est la première région de France métropolitaine à bénéficier des aides de l’Union européenne. Près d’un 1,5 milliard d’euros ont été mobilisés entre 2007 à 2013.

« Ces aides, souvent méconnues du grand public, représentent pourtant un effet levier indispensable pour les développements de nos territoires : ce sont près de 300 euros par habitant », rappelle Valérie Létard. En clair, avec un euro d’investissement de l’UE, on parvient à mobiliser trois euros d’argent public.

La région Hauts-de-France est la plus aidée en France car elle présente des retards dans de nombreux domaines, notamment celui du nombre d’entreprises et d’apprentis par habitant. En plus des fonds classiques, il existe des fonds spéciaux qui permettent de financer de grands projets d’infrastructure. Exemple avec le Canal Seine Nord : l’Union européenne s’est engagée à investir 2 milliards d’euros.

« Sans l’Union européenne, aucun grand projet ne serait possible », insiste Dominique Riquet.

Ce soutien de l’UE pour la Région va se poursuivre dans les années qui viennent. Entre 2014 et 2020, l’enveloppe d’aides européennes s’élève à 1,77 milliard d’euros pour la Région Hauts-de-France. Avec plusieurs axes d’investissements comme la connaissance, la transition énergétique, l’insertion des jeunes et la formation tout au long de la vie.

« Il nous revient à tous de montrer la valeur ajoutée de l’Europe au quotidien », clame Valérie Létard.

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