Mon action,  Transports & Tourisme (TRAN)

TRANSPORTS ET TOURISME : LE MOMENT EST VENU DE DRESSER LE BILAN

L’activité législative de la mandature 2014-2019 du Parlement européen a touché à son terme et il est temps de jeter un regard en arrière sur le travail accompli durant ces cinq années pour l’Europe et ses citoyens. Tout au long de ce mandat, mes collègues et moi-même avons eu à cœur de défendre les citoyens européens et la souveraineté de notre Union au cours de négociations parfois âpres, mais toujours dans le souci de dégager ce que la coopération des européens a à offrir de mieux.

Le champ des 20 commissions parlementaires qui composent le Parlement européen est vaste et divers. Aussi, je souhaite ici donner la mesure des sujets qui ont fait l’objet des travaux de la commission des transports et du tourisme dont j’étais le vice-Président. De la sécurité routière et des droits des passagers au financement des infrastructures de transport en passant par la libéralisation du rail avec le quatrième paquet ferroviaire ou encore la transparence du financement des ports, ce ne sont pas moins de 49 dossiers législatifs, 17 rapports d’initiative et 93 opinions sur des propositions législatives que nous avons adoptées. À travers tous ces textes, le Parlement a su défendre durant les négociations avec le Conseil un niveau d’ambition élevé pour la protection de l’environnement, la sécurité et les droits des passagers. Il faut ajouter à cela l’implication de la commission dans le suivi de l’application de 33 accords internationaux par le biais notamment de 27 missions de terrain.

Les défis de cette législature ont été nombreux : l’urgence environnementale qui s’intensifie et ses impacts sur la santé humaine bien sûr, mais également l’essor de l’économie collaborative – sujet sur lequel j’ai été rapporteur pour le Parlement -, la mobilité connectée et autonome ainsi que la question des données personnelles, la forte croissance du transport aérien et le développement des compagnies low-cost, le Dieselgate et ses implications sur le droit des consommateurs et la santé publique, les différentes grèves – ferroviaires et aériennes – qui ont jonché l’actualité, les naufrages tragiques du Costa Concordia ou plus récemment du Grande America… Tous les modes de transports ont individuellement été confrontés à des difficultés de taille et des bouleversements profonds au cours de ces cinq dernières années.

Dresser une liste à la Prévert de tous les sujets abordés n’aurait que peu d’intérêt ici. Je veux simplement dire combien il est important de garantir que les marchandises, mais surtout chaque citoyen européen puissent se déplacer et voyager dans les meilleures conditions et se voir proposer des solutions de mobilité optimales, à la fois en termes de compétitivité et de durabilité. À l’heure de la mondialisation, qui réduit toujours plus les distances et intensifie les flux, priver les Européens de leur mobilité reviendrait à les empêcher de saisir les opportunités que le XXIème siècle leur tend. Cette exigence qui a été la nôtre pendant cinq ans a toujours visé à assurer un transport plus performant, abordable, accessible, sûr, propre et respectueux des droits des passagers et des travailleurs.

Je ne saurais revenir sur cette huitième législature sans évoquer le Brexit. Notre commission a été particulièrement attentive à ses effets pour le transport : avions cloués au sol, ports saturés, files interminables de camions aux douanes, marchandises bloquées, passagers immobilisés… L’enjeu était d’autant plus sensible pour la France, voisin direct du Royaume-Uni. Nous avons donc activement contribué à identifier et à résoudre les problèmes potentiels en adoptant des mesures d’urgence pour nous préparer aux conséquences d’un éventuel Brexit sans accord, conséquences que nous savons déjà dévastatrices.

Je veux finalement remercier tous ceux qui ont été les artisans de ces progrès importants, au service des Européens : mes collègues députés, mais également leurs assistants, conseillers, les techniciens et les interprètes. Les divergences de vues ont certes pu être nombreuses et vives, et les débats longs et passionnés. Mais il s’agit à mon sens du prix à payer pour que les 500 millions d’Européens de l’Union bénéficient d’offres de transport de qualité et de standards de protection élevés.

Cette méthode qui est la nôtre me semble donc aujourd’hui plus que d’actualité : consulter, écouter, écouter encore pour enfin débattre et décider. Car le travail n’est pas terminé et beaucoup reste à faire.

Si vous souhaitez en savoir plus, vous trouverez le rapport exhaustif de la commission des transports et du tourisme en cliquant ici.

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