[#INVEST4FUTURE] 5 ANS PLUS TARD, TOUJOURS PENSER LONG-TERME

La semaine dernière se tenait le cocktail de fin de mandat de l’intergroupe sur l’investissement de long-terme et la réindustrialisation que je préside. Cette dernière rencontre était l’occasion de revenir sur le travail accompli à la lumière des objectifs que nous nous étions fixés.Il a pour cela fallu replacer la création de l’intergroupe dans son contexte. Lorsque nous avons décidé de le créer en 2014 avec 75 de mes collègues parlementaires, L’Europe accusait toujours le contrecoup de la crise financière la plus sévère de son histoire. Notre priorité était à ce titre d’y rétablir la croissance, l’emploi et la compétitivité. Depuis sa genèse, cet intergroupe était donc conçu pour supporter et promouvoir l’investissement de long-terme dans la perspective de peser sur le travail législatif du Parlement européen, avec une emphase particulière sur la Plan Juncker qui débutait alors.

La particularité de cet intergroupe a résidé dans la recherche de synergies entre des parties prenantes, qui jusqu’alors restaient trop souvent focalisées sur leur unique champ d’expertise. Cette approche transsectorielle a été couronnée de succès, puisque nous sommes parvenus à réunir tout le monde autour de la table : décideurs locaux nationaux et européens, acteurs et investisseurs issus du secteur public comme du secteur privé, représentants des secteurs industriel, financier et social, think tanks, partenaires sociaux, société civile, ONG… Au total, c’est plus de 65 partenaires de tous les secteurs d’activité. Cette approche était à nos yeux nécessaire pour englober la pluridimensionalité de l’investissement de long-terme.À cet égard, l’Intergroupe est devenu un formidable forum de discussion et d’évaluation de l’investissement nécessaire dans différents secteurs stratégiques pour l’avenir de l’Europe : développement urbain et cohésion sociale, réindustrialisation, finance durable, infrastructures d’énergie et de transport ou encore numérisation. Nous avons mis cette méthode au service du cap que nous nous étions fixés, à savoir une réflexion collective quant aux moyens d’améliorer le cadre réglementaire ainsi qu’un échange des bonnes pratiques entre les parties prenantes.

Le bilan de nos activités témoigne de l’importance et de la pertinence de l’investissement de long-terme en Europe. Au long des 31 conférences de haut niveau que nous avons organisées, nous avons mobilisé plus de 2500 participants, de nombreux intervenants prestigieux, plusieurs Commissaires européens, de nombreux partenaires, banques publiques d’investissement, institutions financières (telles que la BCE, la BEI et des Banques Nationales de développement) et bien d’autres. Je souhaite à ce titre adresser tout particulièrement mes remerciements à la Cassa Depositi e Prestiti, au groupe Caisse des Dépôts et à KfW Bankengruppe, ainsi qu’à ELTI et son Président Laurent Zylberberg pour le rôle particulièrement actif qu’il a joué. Je souhaite également remercier Simona Bonafè et Adina-Iona Valean pour leur rôle au sein du bureau.

Rappelons-nous de ces mots de Camus : la vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent. Or, cette générosité, cette force dynamique ne doit pas s’essouffler. Il est essentiel qu’elle perdure, tant les enjeux en termes financiers et d’investissement de la prochaine législature européenne seront nombreux et centraux pour l’avenir : mise en place du successeur du Plan Juncker, Invest EU, négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel, développement de la finance durable et de la taxinomie… L’intergroupe devra continuer de mener la lutte en tête sur tous ces sujets.

Pour revenir plus en détail sur les travaux de l’intergroupe, cliquez ici